Dans le monde de la bande dessinée, Obélix est la star du surpoids


People / mercredi, novembre 18th, 2015

LE HÉROS HAUT EN COULEUR, OBÈSE, MAIS JAMAIS GROS, EST UN POIDS LOURD DU NEUVIÈME ART

« Qui est gros ici ! » De quoi faire glousser les enfants qui dévorent les aventures d’Asterix le Gaulois, œuvre immortelle de la bande dessinée, signée Uderzo et Goscinny. « Je suis un peu enrobé, c’est tout », prétexte le héros Obelix pour justifier de sa grande taille. On le voit se vexer, s’énerver, devenir tout rouge et taper tout le monde à la moindre référence à son tour de taille. Son surpoids ? La faute à sa gourmandise, sûrement, lui qui se régale d’une bonne poignée de sangliers rôtis à la broche à chaque banquet. Ses couleurs du neuvième art, il les porte fièrement dans sa tenue gauloise aux allures de pyjama grande taille. Celles du ripailleur, du bagarreur, du râleur, du français, quoi. Et c’est pour cela qu’on l’aime.

Obélix, le meilleur ami du héros, au surpoids comme preuve de bonhomie

Le surpoids évoque souvent un caractère tranquille et une joie de vivre de tous les instants. Obelix rit, s’amuse, prend du plaisir à la vie qu’il mène, et parfois pleure à chaudes larmes quand son cœur est lourd. Pour un gaulois de 35 ans, il se comporte comme un enfant, faisant ainsi particulièrement rire les plus jeunes lecteurs. Tout son caractère se résume donc au cliché que représente son surpoids. Accepté comme il est par les siens, il s’irrite et s’agace dès qu’un étranger le juge. Doté d’une force surhumaine, il n’hésite pas à tout détruire pour exprimer sa colère, comme si elle était justifiée. Et les enfants apprennent ainsi à ne pas juger les gens en surpoids, car cela les touche, et qu’ils sont en fait très gentils.

Le surpoids d’Obelix, du levier comique à l’identité d’une bande dessinée

On se souviendra du gâteau de Cléopâtre coupé en trois, ou du festin dont il triomphe dans les douze travaux d’Asterix. Obelix aime manger, c’est un fait. Et bien qu’on considère qu’il est dans le déni face à son surpoids, il faut lui reconnaître une passion pour la nourriture ; par exemple sa dépression face à la cuisine anglaise montre qu’il est très conscient de sa taille, et qu’elle n’est pour lui que la contrepartie de sa gourmandise, qu’il aime assouvir à la moindre occasion. Il est ainsi le plus beau représentant de l’amour de la France pour la cuisine, une icône qui a sans aucun doute participé au succès des aventures d’Asterix.

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