QUELLE RÉALITÉ DERRIÈRE L’OBÉSITÉ INTERDITE DANS CERTAINS EMPLOIS
Pour la très grande majorité des emplois, le surpoids n’est pas incompatible avec l’exercice du poste. Cependant, certains recruteurs arguent que l’obésité ne peut avoir sa place dans certains métiers. Quels sont donc ces postes interdits qui peuvent légitimement empêcher une grande taille de travailler ? Ils ne sont finalement pas si nombreux, et au final, la discrimination reste de mise dans la majorité des refus.
Candidature rejetée pour cause de surpoids
Ne pas pouvoir être standardiste ou travailler dans un call center, parce qu’il faut être glamour au téléphone, de qui se moque-t-on ! Cet exemple, issu des nombreux dossiers de discrimination à l’embauche pour la population en surpoids est un cas classique d’abus de la part des employeurs. Aujourd’hui, cette discrimination équivaut à celle des immigrés, selon les dernières études sociologiques. Inadmissible et révoltant. Cependant, il y a bien quelques métiers qui peuvent prétendre que le corps est un outil de travail particulièrement important, qui nécessite une sélection plus drastique. Mais soyons clairs, dans la plupart des cas, ces gens sont fous.
Quels métiers peuvent être interdits si on est en surpoids ?
Commençons gentiment. Les diététiciens et autres coaches sportifs, travaillant sur les régimes, se doivent, pour raison publicitaire, de ne pas être en surpoids. S’ajoutent les sportifs eux-mêmes, qui, pour des raisons de performance, doivent travailler leur corps et ne pas le laisser s’élargir.
Certaines marques, comme Prada, imposent à leurs employés, y compris de hauts responsables dans les bureaux, de correspondre à des critères de minceur et de style qui soutiennent, selon eux, l’image de la marque. Ainsi, une ancienne directrice d’une filiale japonaise a été licenciée pour ne pas avoir voulu faire de régime.
Les hôtesses de l’air sont toujours fines et menues. Il s’agit bien entendu d’un critère esthétique pour favoriser l’image de la compagnie, mais c’est en premier lieu un critère de sécurité, les allées étant très étroites. Cela n’empêche pas des compagnies comme Air India d’imposer à ses employées dans leur contrat de maintenir la « sveltesse » de leur corps, au risque d’être licenciées.
Il reste encore les danseuses, qui doivent correspondre à un certain profil, pour correspondre au niveau des costumes ou de la mise en scène. Pour les danseuses de cabaret, c’est encore plus évident, car là, la clientèle paye pour un spectacle qui doit correspondre à leurs attentes. Le contrat du Crazy Horse est une vraie folie sur ce point-là. Poids, taille, distance entre les seins, entre nombril et pubis, sans compter une formation de danse reconnue.
En dehors de ces cas-là, tout refus pour cause de surpoids est appelé discrimination.