Le Mexique en passe de battre le record mondial du surpoids


Société / mardi, novembre 17th, 2015

JUSQUE-LÀ CHAMPIONS DE L’OBÉSITÉ, LES ÉTATS-UNIS CÈDENT LA PLACE À LEUR VOISIN DU SUD

Alors qu’aux États-Unis, le niveau de surpoids serait en recul depuis 2011, une étude de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) de 2013 met en évidence la progression alarmante de l’obésité chez son voisin mexicain. Alors que pauvreté et malnutrition continuent d’y sévir, le voisin du Sud semble parti pour remporter la coupe du monde de surpoids, toutes catégories confondues.

Les causes de l’obésité au Mexique

32,8 % de Mexicains adultes sont obèses et 40 % en surpoids, l’obésité infantile, elle, a triplé en 10 ans. Pour le gouvernement mexicain, c’est non seulement un problème de santé publique, mais un problème de sécurité nationale : avec l’explosion du budget santé consacré aux maladies liées au surpoids, c’est l’effondrement du pays qui menace.
Si les Mexicains ont une prédisposition génétique au diabète de type 2, leur mode de vie y contribue également. Le régime connu sous le nom de « Vitamine T (Tacos, Tortas et Tortillas) et leur record mondial deconsommation de sodas (163 litres par personne et par an !) s’ajoutent à une sédentarité croissante, liée à l’insécurité.
Mais surtout, depuis 1994 et l’entrée en vigueur de l’Accord de Libre-échange Nord-américain, l’accès facilité aux produits industriels américains (y compris dans les écoles) a signé l’avènement de la malbouffe ou « comida chatarra ».

La croisade du Mexique contre la faim, la malbouffe et… les lobbies

En avril 2013, le président Enrique Peña Nieto a lancé une croisade nationale contre la faim : distribution de nourriture, éducation à l’alimentation, à laquelle participent des groupes comme PepsiCo ou Nestlé. Pour l’occasion, un petit personnage « Pepe Tenedor » a même été créé pour contribuer à l’éducation des plus jeunes. Une taxe sur les boissons sucrées et sur le « junk food » devrait également voir le jour.
Cependant, le gouvernement mexicain se trouve coincé entre son désir de réforme et l’intense lobbying de ses partenaires.

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